Endométriose Qu’est-ce que l’Endométriose ? Cause Symptômes Traitement Naturel

Affection qui touche les femmes en âge de procréer, l’endométriose se traduit habituellement par fortes douleurs au moment des règles et par des troubles de la fertilité. Maladie chronique douloureuse, elle peut être invalidante mais des traitements hormonaux ou chirurgicaux permettent de la soulager. Chez les femmes qui souffrent d’infertilité due à l’endométriose, les techniques de procréation médicalement assistée peuvent être employées.

 

QU’EST-CE QUE L’ENDOMÈTRE ?

L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus et qui permet, après la fécondation, l’installation et le développement de l’embryon. Les cellules qui composent l’endomètre sont sensibles aux hormones sexuelles (estrogènes et progestérone).

Avant l’ovulation, sous l’effet de ces hormones, l’endomètre se prépare à accueillir un éventuel embryon. Si la fécondation n’a pas lieu, l’endomètre retourne à son état initial et élimine les cellules qui auraient pu recevoir l’embryon : ce sont les règles.

 

QU’EST-CE QUE L’ENDOMÉTRIOSE ?

L’endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par la présence anormale, dans la cavité abdominale, de fragments d’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. On estime que l’endométriose touche environ une femme en âge de procréer sur 10, quel que soit son âge, et un tiers des femmes âgées de 16 à 50 ans souffrant de douleurs menstruelles aiguës. Il s’agit donc d’une maladie assez répandue. Elle peut être invalidante mais des traitements hormonaux ou chirurgicaux permettent de la soulager.

Lorsqu’elle se manifeste, l’endométriose se traduit essentiellement par des crises de maux de ventre parfois insupportables, en particulier pendant les règles ou les rapports sexuels, et des troubles de la fertilité.

Les symptômes observés lors d’endométriose sont dus aux fragments d’endomètre dispersés dans la cavité abdominale. Sous l’action des hormones sexuelles, ces fragments prolifèrent et saignent, ce qui provoque une inflammation locale et l’apparition de kystes, de cicatrices et d’adhérences fibreuses entre les organes de l’abdomen (extérieur de l’utérus, trompes, ovaires, ligaments entre l’utérus et le bassin, rectum, vessie, intestins, diaphragme, péritoine, reins, etc.)

Selon leur localisation, ces fragments vont provoquer des douleurs (par exemple en cas d’adhérences entre deux organes), compromettre la capacité d’avoir un enfant (quand les lésions gênent la rencontre entre l’ovule et les spermatozoïdes, ou lors de kyste ovarien), mais également parfois entraîner une envie d’uriner permanente (quand un fragment perturbe le fonctionnement de la vessie).

 

L’endométriose est une maladie complexe qui peut récidiver dans certains cas et générer des douleurs chroniques

L’endométriose, maladie longtemps ignorée, parfois très difficile à vivre au quotidien, se définit comme la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine* qui subira, lors de chacun des cycles menstruels ultérieurs, l’influence des modifications hormonales. Si la physiopathologie de l’endométriose n’est pas univoque et fait intervenir de nombreuses hypothèses (métaplasie, induction, métastatique, immunologique, génétique, épigénétique et environnementale, cellules souches…), il est impossible de comprendre cette maladie sans prendre en compte la théorie de la régurgitation dite « théorie de l’implantation ». Lors de la menstruation, sous l’effet des contractions utérines, une partie du sang est régurgité dans les trompes pour arriver dans la cavité abdomino-pelvienne. Cette théorie expliquerait la majorité des atteintes d’endométriose.

Ce sang contient des cellules endométriales, des fragments de muqueuse utérine, qui, au lieu d’être détruits par le système immunitaire, vont s’implanter puis, sous l’effet des stimulations hormonales ultérieures, proliférer sur les organes de voisinage (péritoine, ovaire, trompe, intestin, vessie, uretère, diaphragme…).

L’endométriose est ainsi responsable de douleurs pelviennes invalidantes et aussi, dans certains cas, d’infertilité. Ces symptômes ont un impact majeur sur la qualité de vie des personnes atteintes avec un retentissement important sur leur vie personnelle et conjugale mais également professionnelle et sociale.

 

Comment L’endométriose se Manifeste chez les adolescentes

L’endométriose peut se manifester dès l’adolescence, sous la forme de règles douloureuses, un symptôme relativement répandu chez les adolescentes. On estime que deux tiers des adolescentes souffrant de règles douloureuses pourraient présenter une endométriose.
Fréquemment, une pilule contraceptive est alors prescrite pour soulager les douleurs liées aux règles. Cette prescription soulage également les douleurs liées à l’endométriose et la jeune patiente n’est pas diagnostiquée comme souffrant de cette maladie.
Aujourd’hui, le diagnostic d’endométriose est posé en moyenne sept années après les premiers symptômes, souvent du fait de la prise d’une pilule contraceptive qui masque la maladie. Elle ne sera identifiée qu’à l’arrêt de la contraception, du fait du retour des douleurs ou d’une infertilité.

Les Différentes Formes D’endométriose:

On parle désormais de 3 formes d’endométriose:

  • l’endométriose superficielle:

(ou péritonéale) qui désigne la présence d’implants d’endomètre ectopiques localisés à la surface du péritoine,

  • l’endométriose ovarienne :

l’endométriome ovarien est un kyste de l’ovaire caractérisé par son contenu liquidien couleur chocolat,

  • l’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale):

correspond aux lésions qui s’infiltrent en profondeur à plus de 5 mm sous la surface du péritoine. L’endométriose profonde peut toucher typiquement les ligaments utérosacrés (50 % des cas), le
cul-de-sac vaginal postérieur (15 %), l’intestin (20-25 %), représenté majoritairement par la face
antérieure du rectum et la jonction recto-sigmoïdienne, la vessie (10 %), les uretères (3 %) et audelà de la cavité pelvienne, le sigmoïde, le côlon droit, l’appendice et l’iléon terminal pour les localisations les plus fréquentes.
Il existe également des formes d’endométriose extra pelvienne (endométriose diaphragmatique et thoracique notamment).

Rappelons qu’il n’y a pas de corrélation entre l’intensité de la douleur ou le type d’endométriose et qu’une endométriose superficielle peut être très douloureuse en raison de la présence de nombreux nerfs.
L’endométriose est une maladie bénigne au sens médical du terme, c’est à dire qu’elle n’impacte pas le pronostic vital, mais elle peut être extrêmement douloureuse et certaines formes peuvent invalider le quotidien des personnes atteintes et constituer un handicap invisible.

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