Oligospermie Causes et traitements Naturel

L’oligospermie est une anomalie spermatique se caractérisant par une quantité anormalement faible de spermatozoïdes. Selon son degré et les autres anomalies spermatiques éventuellement associées, elle peut avoir un impact sur la fertilité de l’homme et être responsable de difficultés pour avoir un bébé.

Qu’est-ce que l’oligospermie ?

L’oligospermie, ou oligozoospermie, est une anomalie du sperme caractérisée par une concentration en spermatozoïdes inférieure aux valeurs normales. La fertilité de l’homme peut s’en trouver diminuée, et le couple peut alors rencontrer des difficultés à concevoir. Toutefois, si la concentration en spermatozoïdes est un paramètre important, elle n’est pas un facteur discriminant pour la fertilité de l’homme, contrairement à l’azoospermie (absence totale de spermatozoïdes). En théorie, il suffit en effet juste d’un spermatozoïde pour que la fécondation aie lieu.

L’oligospermie peut exister isolément, mais elle est souvent associée à d’autres anomalies spermatiques : une asthénospermie (mobilité insuffisante des spermatozoïdes) et une tératozoospermie (un trop grand nombre de spermatozoïdes de forme anormale). On parle alors d’oligo-asthéno-tératozoospermie (OATS). L’impact sur la fertilité est dans ce cas plus important, car le pouvoir fécondant des spermatozoïdes (déjà moins nombreux) est altéré en raison de leur défaut morphologique et de leur mobilité réduite.

Les causes

Comme pour toutes les anomalies spermatiques, différentes causes peuvent être à l’origine de l’oligospermie car de nombreux facteurs peuvent altérer le processus de la spermatogenèse :

  • une infection ayant entrainé une obstruction des canaux déférents ou une inflammation des vésicules séminales ;
  • un défaut de stimulation hormonale (oligospermie extrême) ;
  • la lésion d’un testicule suite à une infection (orchite), une intervention chirurgicale, une torsion testiculaire mal prise en charge ;
  • une anomalie génétique (oligospermie sévère) ;
  • une varicocèle ;
  • certains traitements médicamenteux (chimiothérapie, stéroïdes anabolisants, médicaments de l’hypertension, médicament contre la goutte, interféron prescrit dans certaines maladies virales…) ;
  • l’exposition à certaines substances toxiques : alcool, drogue, tabac (y compris pour une exposition in utéro), et vraisemblablement certains polluants de l’environnement (phtalates, pesticides) ;
  • l’exposition des testicules à une température élevée dans certains métiers à risque ;
  • une maladie générale (foie, rein).

Selon son origine, l’oligospermie peut être transitoire ou irréversible. Mais souvent, l’oligospermie reste d’origine inconnue.

Les symptômes

L’oligospermie ne se manifeste par aucun symptôme, si ce n’est une difficulté à concevoir pour le couple.

Le diagnostic

L’oligospermie est diagnostiquée lors du spermogramme réalisé systématiquement chez l’homme lors d’un bilan d’infertilité. Lors de cette analyse du sperme, différents paramètres sont évalués :

  • le pH du sperme ;
  • le volume de l’éjaculat ;
  • la concentration en spermatozoïdes ;
  • la mobilité des spermatozoïdes ;
  • la morphologie des spermatozoïdes ;
  • la vitalité des spermatozoïdes.

Les résultats sont comparés aux valeurs-seuils définies par l’OMS (1). Si la concentration en spermatozoïdes est inférieure à 15 millions/ml d’éjaculat ou 39 millions/éjaculat, une oligospermie est suspectée.

Un second voire un troisième spermogramme seront réalisés à 3 mois d’intervalle (un cycle de spermatogenèse durant 74 jours) pour confirmer le diagnostic. Le nombre de spermatozoïdes éjaculés peut en effet varier considérablement d’une éjaculation à l’autre en fonction de différents facteurs (durée de l’abstinence avant le recueil, fatigue, infection, stress, exposition à des substances toxiques, etc), et l’oligospermie peut n’être dans certains cas que transitoire.

En fonction des résultats, on distingue différents degrés d’oligospermie :

  • oligospermie légère : entre 5 et 14 millions de spermatozoïdes/ml ;
  • oligospermie modérée : entre 1 et 5 millions de spermatozoïdes/ml ;
  • oligospermie sévère : concentration inférieure à 1 million/ml.

D’autres examens peuvent être prescrits pour mieux évaluer l’impact de l’oligospermie sur la fécondité de l’homme, déceler la cause de cette oligospermie et orienter la prise en charge :

  • le test de migration-survie (TMS) ou test de sélection-survie, généralement réalisé après le spermogramme et systématiquement avant toute technique d’AMP, permet, après centrifugation du sperme qui va sélectionner les « meilleurs spermatozoïdes », d’évaluer leur nombre, leur mobilité et leur survie à 24 heures et ainsi d’estimer le nombre de spermatozoïdes aptes, au final, à féconder un ovocyte ;
  • un bilan hormonal pour détecter une éventuelle insuffisance hormonale ;
  • une échographie des testicules,
  • etc.

Traitement et prévention

La prise en charge de l’oligospermie dépend de sa cause, si toutefois elle est retrouvée.

Si une cause toxique est suspectée (consommation d’alcool, de drogue…), l’homme devra limiter son exposition au toxique. Un spermogramme sera de nouveau réalisé pour contrôler la numération. En cas de varicocèle, une cure de varicocèle pourra être proposée. Si la cause est hormonale, un traitement hormonal permet, dans certaines situations, de relancer la spermatogenèse.

Si l’oligospermie ne peut être traitée, différentes techniques d’AMP seront proposées au couple en fonction du degrés d’oligospermie et des résultats du TMS :

  • une insémination intra-utérine (IIU) si le TMS montre au minimum 500 000 à 1 million de spermatozoïdes mobiles. Technique d’AMP la plus simple, l’insémination artificielle consiste à déposer dans l’utérus les spermatozoïdes les plus fécondants au moment de l’ovulation (induite chez la femme après une stimulation légère) ;
  • une fécondation in vitro (FIV) pourra être proposée en cas d’échec de l’IIU, en cas d’oligospermie ou d’OATS plus sévère. La FIV consiste à reproduire en laboratoire la fécondation et les toutes premières étapes du développement embryonnaire. Pour cela, des ovocytes sont recueillis chez la femme après une stimulation ovarienne, puis mis en contact avec des spermatozoïdes préalablement préparés ;
  • une fécondation in vitro avec microinjection (ICSI) est souvent proposée en cas d’oligospermie sévère. Cette technique consiste à sélectionner et préparer un spermatozoïde pour l’injecter directement dans l’ovocyte mature, pour une fécondation « forcée ».

Quelle est la définition de l’oligospermie ?

Selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’oligospermie se définit par un nombre de spermatozoïdes inférieur à 15 millions/ml de sperme, ou inférieur à 39 millions dans la totalité de l’éjaculat. Cette anomalie spermatique peut avoir différents degrés de sévérité. Dans ses formes légères à modérées, elle n’affecte pas forcément la fécondité. Quand elle se déclare dans ses formes graves (moins de 1 million de spermatozoïdes par ml de sperme), ou s’il y a un ou plusieurs autres facteurs réduisant le pouvoir fécondant des spermatozoïdes, elle peut altérer significativement la fertilité. Parmi les troubles qui peuvent accompagner l’oligospermie, citons l’asthénospermie (faible mobilité des spermatozoïdes) et la tératospermie (défaut de morphologie des gamètes). L’oligospermie est à différencier de l’azoospermie, qui correspond à une absence totale de gamètes dans l’éjaculat.

 

Quelles sont les causes de l’oligospermie ?

L’oligospermie est généralement liée à une spermatogenèse défaillante. La spermatogenèse est le processus de production des spermatozoïdes par l’organisme masculin. Les facteurs pouvant altérer la spermatogenèse et expliquer l’oligospermie sont variés. Voici quelques causes possibles:

  • un déséquilibre hormonal ;
  • un testicule lésé suite à une infection ou une intervention chirurgicale ;
  • une inflammation des vésicules séminales ;
  • une anomalie génétique ;
  • une varicocèle (dilatation des veines situées le long du cordon spermatique) ;
  • certains traitements médicamenteux ;
  • certaines thérapies médicales comme la chimiothérapie ;
  • d’autres causes.

L’oligospermie peut aussi s’expliquer par l’obstruction des canaux déférents, qui empêche les spermatozoïdes de rejoindre en totalité la prostate. Enfin, des facteurs environnementaux peuvent être à l’origine d’un nombre réduit de gamètes dans le sperme. Entre eux, l’exposition à l’alcool, au tabac ou encore à des perturbateurs endocriniens. L’exposition des testicules à une température élevée, notamment dans certains métiers, est une autre cause possible de l’oligospermie.

 

Comment met-on en évidence l’oligospermie ?

L’oligospermie n’entraîne pas de symptômes particuliers. Elle passe donc souvent inaperçue. On peut normalement la mettre en évidence à l’occasion d’un bilan d’infertilité. Le spécialiste le prescrit alors que le couple ne parvient pas à concevoir d’enfant. L’oligospermie peut être diagnostiquée à partir des résultats d’un spermogramme. Des examens complémentaires, comme un bilan hormonal, une échographie des testicules ou la réalisation d’un caryotype (cartographie des chromosomes), peuvent aider à identifier ses causes.

 

Quels sont les traitements de première intention de l’oligospermie ?

Lorsque le trouble à l’origine de l’oligospermie a été identifié, et selon sa nature, un traitement de première intention peut être mis en place. Un protocole médicamenteux pourra rééquilibrer une déficience hormonale ou soigner une infection, afin de relancer le processus normal de spermatogenèse. Un traitement chirurgical pourra éliminer une varicocèle. S’il peut y avoir une cause environnementale, le patient devra stopper ou limiter son exposition au facteur incriminé. Un nouveau spermogramme se réalisera ultérieurement pour vérifier si la concentration de gamètes dans le sperme a évolué.

 

Quelle réponse la PMA peut-elle apporter à l’oligospermie ?

Si le traitement de l’oligospermie n’aboutit pas, ou si l’on ne peut pas traiter le trouble , le couple souhaitant concevoir un enfant pourra se tourner vers la procréation médicalement assistée (PMA). Différents protocoles sont conseillables, en fonction de la sévérité de la déficience spermatique.

 

L’insémination artificielle

L’insémination artificielle (IA), technique de PMA la plus simple à mettre en œuvre, pourra être l’alternative face à une oligospermie légère à modérée. C’est à dire, lorsque les spermatozoïdes ne présentent pas de défauts majeurs de mobilité ou de morphologie. L’IA consiste à déposer un échantillon de sperme préalablement traité au laboratoire dans l’utérus de la partenaire féminine. Il faut contrôler la croissance et la maturation ovocytaire sur la partenaire féminine, afin d’introduire l’échantillon de sperme au meilleur moment pour obtenir une fécondation.

 

La fécondation in vitro

Le spécialiste peut préconiser une fécondation in vitro (FIV) si l’insémination artificielle a échoué, ou si le nombre de spermatozoïdes semble trop réduit pour qu’une IA soit concluante. Dans le cadre de cette technique de PMA, la fécondation se réalise en laboratoire. Pour cela, les ovocytes prélevés sur la partenaire féminine se déposent sur des gouttes de sperme préalablement préparées. Les embryons obtenus sont ensuite placés en incubateur, avant de réaliser le transfert dans l’utérus de la patiente (un par un).

 

La fécondation in vitro avec ICSI

La FIV avec micro-injection intracytoplasmatique (ICSI) sera recommandée en cas d’oligospermie grave. De même, le docteur peut la prescrire en cas d’oligospermie légère à modérée associée à d’autres facteurs altérant sévèrement le pouvoir fécondant des spermatozoïdes. L’ICSI consiste à sélectionner et préparer un spermatozoïde, pour l’injecter directement dans l’ovocyte à l’aide d’une micro pipette.

 

Les centres IVI pratiquent l’ensemble des traitements de PMA cités dans cet article : insémination artificielle, fécondation in vitro, micro-injection intracytoplasmatique des spermatozoïdes. Nous proposons également d’autres techniques destinées à solutionner l’infertilité et à améliorer les chances de grossesse. Nos équipes sont disponibles pour répondre à vos questions, dans votre langue, au 08 00 941042 (appel gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185 (appel depuis un autre pays). Préférez-vous rencontrer nos spécialistes ? N’hésitez pas à remplir notre formulaire de contact pour planifier un rendez-vous dans l’une de nos cliniques. Afin de faciliter votre prise en charge, plusieurs de nos établissements vous reçoivent en français.

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